7
juil
2008
Pete Doherty arrive en trombe sur la scène, crache sa clope et enflamme le Chapiteau. Ce concert était très incertain, entre les annulations de dernières minutes des Babyshambles ou encore la condition physique instable de ses membres, ce n’était pas gagné ! Mais rien de tout cela ne vient gâcher le concert. Pete est flamboyant, on peut donc parler musique !
Avec son look de jeune gangster moderne, l’assemblé va être prise en otage par un véritable hold up rock d’une heu
re. Les guitares deviennent des armes redoutables. Les riffs se succèdent comme sur un "Delivery" déflagrant. Pete s’amuse, debout sur les retours et en oublie même parfois de revenir derrière son micro. Sur scène le leader emblématique insuffle son don d’artiste, loin des clichés à scandales. Grâce à cette personnalité de poétique-rocker omniprésent le concert ne s’essouffle pas. L’assemblé se laisse porter par cette douce euphorie. Petit aparté Française dans ce concert grâce à l’apparition de Soko présenté comme une amie du groupe. Intimidée par cette bande de jeune loubard, elle apporte une touche de féminité bien placé dans le concert.
Après la prestation des Babyshambles, nos oreilles sont prêtes à recevoir une nouvelle dose explosive de rock-punk. Direction la Grande Scène pour The Offspring. Avec toute la nostalgie qui se cache derrière ce groupe, leur passage aux Eurockéennes a des airs de succès assurés.
Retrouvez très bientôt le live-report et les photos du concert… On attend les accords pour les droits photos d’Offspring, qui contrairement aux Babyshambles, n’ont pas dit « Niet » pour les sites internet.
En lot de compensation, vous, public en liesse.

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6
juil
2008
Faites un test. A la question, « Vous écoutez quoi comme musique ? », répondez de la country. Vous avez de grandes chances de voir un sourire en coin s’esquisser sur le visage de votre interlocuteur. Honnis les vieux clichés et cette période où la country sentait le whisky chaud, le purin, habillée d’un chapeau de cow-boy et d’un pantalon en peau de vachette – si cette période a vraiment existé…- Partons à la découverte de la country-folk de Moriarty.

Drôle de nom pour un groupe de musique aux sonorités folks qui respirent une Amérique d’autrefois. Moriarty désigne étymologiquement une diva. Pas de nom hasardeux, cette définition symbolise l’image du quintette mené par la douce voix de Rosemary. Avec volupté, la chanteuse nous berce, nous émeut par son timbre chaud et grave qui insuffle couleurs et odeurs d’antan.
Au programme pour ce dimanche, boue, pluie… Un contexte favorable pour Moriarty qui débute sous une scène du Chapiteau remplie. Petit à petit, le groupe nous emmène dans une expédition musicale en terre sacrée. Bisons, araignées et autres aventures imaginaires prennent formes. "Private Lily", "Jimmy" sont désormais des incontournables l’album Gee Whiz but this is a lonesome town. Sur scène une version épurée d’"Enjoy the silent" de Depech Mode donne un brillant aperçu des capacités instrumentales que Moriarty développe sur scène. Pendant presque une heure, la musique virevolte d’une époque à l’autre, d’un référentiel à l’autre. Sur scène, harmonica, guitare à résonance, contrebasse, xylophone, guimbarde, percent une vielle légende renaissante, celle d’un Far-west allégorique.

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6
juil
2008
Tout commence, ou plutôt recommence par "Divine", musique interprétée lors de l’eurovision 2008 par Sébastien Tellier. Evitons les sujets douloureux, aujourd’hui notre Chabal pop-électro joue sur la Plage des Eurocks où le jour est déjà tombé.

Tout est faste chez Sébastien Tellier, sa musique, son personnage, sa tenue. Habillé d’une chemise rose surmontée d’un uniforme marin, Sébastien nous fait un remake du Capitaine Haddock version dandy. Bouteille à la main, il se prélasse sur scène en délectant des synthés roses bonbons parsemés de sa voix légère et sensuelle.
Grâce à cette notoriété de séducteur, la conquête des oreilles est plus facile. Sauf entre deux musiques, quand il se prend pour un show-man, déconcertant. Pas besoin de préciser « je rigole », on comprend son humour désuet surtout quand il lance « j’adore aller au cadastre de Belfort… ».

L’essentiel se trouve dans ses musiques et dans des ses ambiances détonantes. Je préfère laisser de côté l’intro tapping façon Metallica. Cet Ovni sur la track-list clignote encore dans les têtes tellement les stroboscopes ont forcé l’ambiance. Passons plutôt à l’envolé instrumentale de La Ritournelle. Une interprétation ralentie qui suscite malgré tout l’émoi silencieux de l’assemblée. Derrière son piano, Sébastien Tellier enchaîne « l’amour et la violence. » Un rêve adolescent qui transporte Sébastien jusque sur son piano pour s’y allonger à plat ventre. Délirant ! Cette utopie amoureuse va plus loin. La dernière douceur du concert se déroule sans Sébastien. Enfin presque, il revient bien sur scène, mais pour gémir et se déhancher sur les retours installés en avant scène. Cette personnalité lubrique va au-delà de ses musiques et passe par une démonstration charnelle en toute légèreté.
Une fois les désirs exaltés, Sébastien se dresse, une jambe en avant, les bras croisés tel un matador qui mate sa proie en attente d’un signe. C’est par une ovation du public que le personnage se brise pour laisser jaillir embrassades et remerciements à tout va.

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4
juil
2008

Vendredi - 16 h : Les grilles s’ouvrent. Les premiers festivaliers courent fouler les prairies encore verdoyantes du Malsaucy fraîchement arrosées de la veille.
Dès 16h, si vous aimez le Reggae, vous serez sûrement devant le Club Deville. Sinon il faut attendre 45 minutes avec l’ouverture des jeunes Eurockéens sélectionnés dont T sur la scène de la Plage, les Mondrians à la Loggia et enfin Yules à Plage (pour écouter voir l’article Repérages plus bas). Mais à 17h20 un haut-parleur se branche pour tous les sans voix sur la grande scène avec la rappeuse Keny Arkana. Cette nouvelle figure du hip-hop français mise sur des textes incisifs et un phrasé, que certain aiment comparer à Diam’s, sans le chichi s’il vous plait. La liste des inévitables de la journée peut débuter entre l’éternel Rock belge d’Arno, la voix frêle de Soko, ou encore la création « made in Eurockéennes » de la Bande Originale. S’en suivent Cat Power, Massive Attack, Deus, Ben Harper, Missil et cetera, et cetera… je vous laisse consulter
le programme qui détaillera bien mieux que moi cette journée.
Chaque année les Eurockéennes possèdent une magie déconcertante tant par la découverte d’étonnants inconnus que par la présence d’illustres connus.
La dernière information du jour est à confirmer. Un phare serait érigé sur le lac de la Vérrone pour illuminer le festival. TOUTE la rédaction est déjà dessus, à venir très vite les photos !
Edit 2 : Et voici le fameux "phare", qui illuminera et guidera les festivaliers en détresse la nuit !
Edit 3 : Bon d’après des sources locales, le phare serait situer au bout de lac de la Véronne… A la recherche du phare perdu…

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2
juil
2008
L’effervescence des festivals d’été est lancée. Pour échauffer nos envies musicales, les médias carburent leurs programmations à coups de clips, d’ interviews, d’articles, et autres jingles en tout genre.
Quand on vient de Belfort, les Eurockéennes, c’est le passage obligé pour tous les passionnés de musiques et LE sujet de discussion pendant le mois de juin. Comme d’habitude, on se plaint toujours de la programmation prévue mais on se réjouit souvent de l’année précédente.
"On a pas 20 ans tous les jours" comme le titre si bien les médias. A cette occasion le festival a réuni quelques uns (les meilleurs) de nos chères artistes francophones dans une « bande originale » pour interpréter des titres de légendes, sur la grande scène s’il vous plait ! Alors création réellement originale, ou contrefaçon d’un concert des enfoirés ? Réponse dans deux jours, mais à première vue le résultat est plutôt convaincant. Ils sont ici en répétition.
Et quoi de mieux pour ses 20 printemps que d’ouvrir le bal avec un jour SOLD OUT(complet), le dimanche. Pour les nostalgiques d’Offspring, les aficionados de Pete Doherty, des Babyshambles ou du dernier Gnarls Barkley… c’est trop tard.
Pour ceux qui seront de la fête ou devant leurs écrans je vous compterai, ici même, ces trois jours de musique et bières fraiches. Il n’y a qu’une crainte, le temps.

La scène de la Plage en cours de montage le mercredi 2 juillet
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30
juin
2008
Jeudi 15 mai : «
Il est 19 heures. Baptiste des Eurocks me propose de partir, micro au poing, à la soirée de présentation parisienne des repérages 2008. Les portes de la salle ouvrent à 19h30, il me faut 45 minutes pour y aller, mon mini disc n’est pas chargé, je connais rapidement les groupes. Ce n’est pas gagné ! »
Les murs fuchsia du Glaz’art interpellent sur la nature réelle de la salle. A l’intérieur, canapé usé, lumière tamisée et son débridé réconfortent. Comme dit un musicien de passage « C’est cosy ». Le ballet des interviews peut commencer. Je rencontre les deux francs-comtois de Yules qui répondent aux questions de leur première sélection aux Eurockéennes après tant d’essais et tant d’échecs. Au bout de 20 minutes de bavardage, les concerts débutent avec T. Derrière cette initiale se cache Thomas Walter, chanteur au visage calme et à la voix douce. T va promener les esprits pendant 30 minutes. Le public surpris de cette fragilité prend ses distances par peur, peut être, d’entrer définitivement dans son univers. Heureusement les guitares d’Electric Electric remettent nos pensées vagabondes en place pour foudroyer l’assemblée. Deux groupes, deux ambiances. Au troisième changement de set j’arrache Kem, de la programmation, à ses hôtes pour prologue sur chaque groupe. A peine finit que Yules monte en scène. Le public féminin se rapproche probablement charmé par nos fringants Bisontins. J’éclipse cette leçon de séduction pour interviewer Electric Electric dans l’obscurité de la nuit. Arrivent les Mondrians que j’invite à converser, derrière la buvette abandonnée d’un parking à proximité. Mais leurs esprits sont déjà sur scène à préparer un show talentueux, dont les échos critiques en Suisse ont déjà résonné dans nos oreilles. Ce rock garage aux sonorités sixties me replonge dans les pionniers d’antan et clos une soirée étouffante par sa chaleur et assommante par sa bière. Le rendez vous est pris dans un mois.
Et c’est un mois et quelques jours après, le 19 juin pour être précis, que le Glaz’art retourne les Eurockéennes pour lancer sa face B. Cette fois j’arrive lors des balances pour repérer les groupes. Je commence encore par des compagnons de Franche-Comté, Generic. Le duo de punk rockers tatoués me livre un discours aiguisé sur leur musique bien sûr, et la scène française en générale. Sur scène une frénésie jaillit de leur riffs tectoniques et d’une batterie aux ondes sismiques. Les tympans en saignent de plaisir. Mais le groupe suivant est d’un tout autre registre, les ondes sonores sont émises par des microsillons préenregistrés. Pulpalicious. Le nom circule dans toutes les bouches, tel une découverte qui réjouit les amateurs d’électro. Le quartet DJ explose littéralement la salle avec ses mixes et me réconcilient définitivement avec le genre. Pour rester « professionnel », j’extirpe une fois de plus Kem de la fête pour l’interroger sur ces talents repérés. La session repérage se finit avec le duo Suisse Love Motel, sur une exhibition électro glam déguisé. Un grand de coup de cœur pour les badges lumineux « LOVE ». Trop post-mods !
Maintenant à vous de découvrir :
Yules :
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T :
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Electric Electric :
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The Mondrians :
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Generic :
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Pulpalicious :
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Love Motel :
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The Seducers :
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