6 juil 2008

Billet 8 : Encore une histoire de cow-boys !

Faites un test. A la question, « Vous écoutez quoi comme musique ? », répondez de la country. Vous avez de grandes chances de voir un sourire en coin s’esquisser sur le visage de votre interlocuteur. Honnis les vieux clichés et cette période où la country sentait le whisky chaud, le purin, habillée d’un chapeau de cow-boy et d’un pantalon en peau de vachette – si cette période a vraiment existé…- Partons à la découverte de la country-folk de Moriarty.

Drôle de nom pour un groupe de musique aux sonorités folks qui respirent une Amérique d’autrefois. Moriarty désigne étymologiquement une diva. Pas de nom hasardeux, cette définition symbolise l’image du quintette mené par la douce voix de Rosemary. Avec volupté, la chanteuse nous berce, nous émeut par son timbre chaud et grave qui insuffle couleurs et odeurs d’antan.
Au programme pour ce dimanche, boue, pluie… Un contexte favorable pour Moriarty qui débute sous une scène du Chapiteau remplie. Petit à petit, le groupe nous emmène dans une expédition musicale en terre sacrée. Bisons, araignées et autres aventures imaginaires prennent formes. "Private Lily", "Jimmy" sont désormais des incontournables l’album Gee Whiz but this is a lonesome town. Sur scène une version épurée d’"Enjoy the silent" de Depech Mode donne un brillant aperçu des capacités instrumentales que Moriarty développe sur scène. Pendant presque une heure, la musique virevolte d’une époque à l’autre, d’un référentiel à l’autre. Sur scène, harmonica, guitare à résonance, contrebasse, xylophone, guimbarde, percent une vielle légende renaissante, celle d’un Far-west allégorique.