6 juil 2008

Billet 7 : Flash info’rock

Samedi 5 juillet - 18h – La Plage : La chaleur fait suer les corps amassés par centaines sur le sable de la plage. Les jeunes trublions pop Vampire Weekend nous avouent que c’est la première fois qu’ils jouent sur une plage. Rythmique fragmentée, guitare saccadée le tout joué par un jeune groupe aux airs d’ados. Ce n’est qu’une impression, en quelques instants le public est emporté par les riffs effrénés du groupe. Un buzz bien mérité !


 

19h10 – La Loggia : Ils étaient programmés l’année dernière aux Eurockéennes mais personne n’avait prêté attention à ces trois barbus australiens. Et pourtant les Midnight Juggernauts se placent dans des successeurs du genre électro après Daft Punk, Justice puis Digitalism. Des tubes qui relèvent l’assemblée encore assommée par la chaleur.

Après un bref passage par les « brutes métal » de Cavalera Conspiracy entrain d’interpréter le classique "Bloody Roots" de Sepultura, je file voir Santogold.

21h30 – La Loggia : Elle est peut être la future icône Electro Pop, Rock, Reggae de l’année 2008. Santogold ne fait pas du r’n’b, comme beaucoup l’ont jugée à première vue. Une véritable perle noir qui délivre un panel de sons riches et variés. Toujours basée sur une rythmique entraînante, la sauce prend avec un public qui danse sur les prochains tubes de l’été.

22h30 – La Grande Scène : Soyons honnêtes, Nick Cave n’est plus de cette époque. A en croire l’allure de dandy rock lubrique, l’image d’un rock-garage décoiffant devient trop paradoxale. Accompagné par une version réduite des Bad Seeds, le rock primitif, psyché, intuitif de Nick Cave ne trouve pas prise sur scène. Le chaos de Grinderman règne mais le public reste distant et assis devant ce paganisme scénique. Petite déception malgré une admiration pour Nick Cave.


5 juil 2008

Billet 6 : l’ombre de Darc

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Qui faut-il aller voir vendredi ? Entre les pointures de la grande scène et les petites perles du Chapiteau, de la Loggia à la Plage le choix n’est pas facile ! Rien de tel que du Rock français (si, si, ça existe !) pour commencer avec le ténébreux Daniel Darc sous le Chapiteau. Entrée fracassante, ou plutôt, titubante de cette personnalité brute. Habillé d’un marcel noir, les bras recouverts de tatouages, autant de signes qui donnent un sens à ses textes empris de rêves et de troubles.
Les guitares ne prennent pas le temps de chauffer, "Les remords" puis "J’irai au paradis" sont enchainés en grande pompe. Le public en petit comité croise un Daniel Darc charismatique.  Sur scène le personnage s’articule. Un bras qui tombe le long du corps, un doigt sur la tempe et il chante "j’ai gâché ma vie".
Non Daniel, tes fans sont là, c’est toi le tôlier, fais nous rêver !

5 juil 2008

Live report – Ben Harper, l’anachorète

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Minuit, c’est l’heure des douze coups où toutes sorcelleries et autres phénomènes peuvent arriver. Sur la presqu’île du Malsaucy à Belfort, des milliers de fidèles attendent, un guide, un ermite de passage. Cet anachorète parle un langage spirituel universel, celui qui atteint directement l’âme des gens. La musique est là.

Dans le monde entier, il se fait appeler Ben Harper. Ben est le diminutif de Benjamin qui signifiait dans des rites ancestraux, « fils de la main droite ». Tel un prédicateur en voyage, il se fait accompagner par sa bande d’« Innocent Criminals ». Sur scène ces mercenaires précédent le leader pour éveiller les foules. A 0h10 il arrive, enfin. Tout le monde l’attend tel  le messie. Dès les premiers accords joués, la foule est en liesse. Pour accompagner cette euphorie, Ben Harper plaide la cause de l’homme dans son chant divin au nom de Jah - Jah work is never done. Cet appel  introduit un exode musical d’une heure vingt.
 

Dans un halo de lumière rouge et or, une nouvelle prière débute. Elle parle d’une flore divine, "Bleed". Et c’est assis, que Ben Harper continue à ensorceler le public. Grâce à son instrument griffé Weissenborn, des sons d’autres temps surgissent. Les cordes de la guitares sont frottées, sciées, martelées. Cette incantation réveille les profondeurs d’une technique à même la corde. "Bleed" se finira la main levée telle une bénédiction accordée à l’assemblée. Ces compagnons se révèlent être des musiciens aussi redoutables qu’essentiels.
En communion, larsens et percussions se fondent l’un après l’autre. Ses voyageurs échus n’hésitent pas à échauffer la matière de leurs instruments. Derrière son piano droit c’est à même les cordes qu’un mercenaire s’exécute. Le public exulte, encore et encore devant cet élan salvateur lancé par un solo de guitare en slide joué pendant 10 minutes par Ben Harper.
Le set se clôt par le très éclectique "With My Own Two Hands", du reggae à la funk en passant par le rock, l’union fait la force. Parmi les proverbes évocateurs dans ce rite musicale, le plus représentatif est l’habit ne fait pas le moine. Ne devais-je pas commencer par là ? Vêtu tel un ermite solitaire, habillé d’un bandeau de montagnard et d’une chemise grise à carreaux, Ben Harper recèle une sensibilité au delà de tout apparat.
 

 

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Article, Vincent DEROUSSENT - Photos, Marion LE HETET

 


4 juil 2008

Billet 5 : Attaque massive Electro !

Elles sont chaudes les photos de Massive Attack !
Un Massive Attack éblouissant qui alterne chanteuse soul et nymphe Idyllique. Un mélange Black&White qui a contrasté l’ambiance parfois trop enclin à l’impérialisme électro du groupe.


4 juil 2008

Billet 4 : Les coups de coeur battent déja

Alors que la nuit tombe doucement sur la presqu’île du Malsaucy, je rentre dans le QG presse vous raconter mes premiers impressions de concerts. Pour commencer, le pari réussi des Eurockéennes sur Yules, groupe Repérage 2008. Avec naturel et bonne humeur, le groupe a séduit le public de la plage. Soleil tombant, les mains se lèvent, les voix s’élèvent pour reprendre en chœur les refrains déjà "tubes".
 
 

Ensuite petit détour par la scène du Club Deville. Habillé telle une néo-hippie indienne, guitare à la main, Soko pousse la chansonnette. Le public miaule sur la chanson « bad cat » qui délecte cris harmonieux improvisés . Mais la naïveté de Soko fait jaillir une anti-folk bien réglée.
 

En parlant de Folk, vite, vite, Cat Power a déjà commencé sous le Chapiteau. Fidèle à sa réputation, la chanteuse nous replonge dans un woodstock d’antan, telle Janis Joplin ou Patti Smith.

4 juil 2008

Billet 3 : Silence, musique !

Après avoir incanté les esprits de la météo, c’est sur un beau fixe que les artistes vont prendre place sur la grille tout au long de la journée. En pôle position de la grande scène Keny Arkana et la Bande original à 19h20. Mais nous aurons tout le temps de revenir sur ses têtes d’affiches pendant les trois jours. Faisons un tour du côté de la scène Silent Disco. A vrai dire c’est plutôt un concept qu’une scène. Au commande un DJ qui lance des titres divers et variés mais pas d’enceintes où les « raveurs » aiment tant coller leur tête. Grâce à un simple casque sans file la connexion se fait en SILENCE !
Le public se transforme en acteur de film muet animé pas une onde impénétrable. Mystérieuse expérience !