2 juil 2008

Billet 1 : Les Eurocks, ce marronnier

L’effervescence des festivals d’été est lancée. Pour échauffer nos envies musicales, les médias carburent leurs programmations à coups de clips, d’ interviews, d’articles, et autres jingles en tout genre.

Quand on vient de Belfort, les Eurockéennes, c’est le passage obligé pour tous les passionnés de musiques et LE sujet de discussion pendant le mois de juin. Comme d’habitude, on se plaint toujours de la programmation prévue mais on se réjouit souvent de l’année précédente.
"On a pas 20 ans tous les jours" comme le titre si bien les médias. A cette occasion le festival a réuni quelques uns (les meilleurs) de nos chères artistes francophones dans une « bande originale » pour interpréter des titres de légendes, sur la grande scène s’il vous plait ! Alors création réellement originale, ou contrefaçon d’un concert des enfoirés ? Réponse dans deux jours, mais à première vue le résultat est plutôt convaincant. Ils sont ici en répétition.
Et quoi de mieux pour ses 20 printemps que d’ouvrir le bal avec un jour SOLD OUT(complet), le dimanche. Pour les nostalgiques d’Offspring, les aficionados de Pete Doherty, des Babyshambles ou du dernier Gnarls Barkley… c’est trop tard.

Pour ceux qui seront de la fête ou devant leurs écrans je vous compterai, ici même, ces trois jours de musique et bières fraiches. Il n’y a qu’une crainte, le temps.

 


La scène de la Plage en cours de montage le mercredi 2 juillet


30 juin 2008

Les Tremplins sont morts, vive les Repérages !

Jeudi 15 mai : « Il est 19 heures. Baptiste des Eurocks me propose de partir, micro au poing, à la soirée de présentation parisienne des repérages 2008. Les portes de la salle ouvrent à 19h30, il me faut 45 minutes pour y aller, mon mini disc n’est pas chargé, je connais rapidement les groupes. Ce n’est pas gagné ! »

Les murs fuchsia du Glaz’art interpellent sur la nature réelle de la salle. A l’intérieur, canapé usé, lumière tamisée et son débridé réconfortent. Comme dit un musicien de passage « C’est cosy ». Le ballet des interviews peut commencer. Je rencontre les deux francs-comtois de Yules qui répondent aux questions de leur première sélection aux Eurockéennes après tant d’essais et tant d’échecs. Au bout de 20 minutes de bavardage, les concerts débutent avec T. Derrière cette initiale se cache Thomas Walter, chanteur au visage calme et à la voix douce. T va promener les esprits pendant 30 minutes. Le public surpris de cette fragilité prend ses distances par peur, peut être, d’entrer définitivement dans son univers. Heureusement les guitares d’Electric Electric remettent nos pensées vagabondes en place pour foudroyer l’assemblée. Deux groupes, deux ambiances. Au troisième changement de set j’arrache Kem, de la programmation, à ses hôtes pour prologue sur chaque groupe. A peine finit que Yules monte en scène. Le public féminin se rapproche probablement charmé par nos fringants Bisontins. J’éclipse cette leçon de séduction pour interviewer Electric Electric dans l’obscurité de la nuit. Arrivent les Mondrians que j’invite à converser, derrière la buvette abandonnée d’un parking à proximité. Mais leurs esprits sont déjà sur scène à préparer un show talentueux, dont les échos critiques en Suisse ont déjà résonné dans nos oreilles. Ce rock garage aux sonorités sixties me replonge dans les pionniers d’antan et clos une soirée étouffante par sa chaleur et assommante par sa bière. Le rendez vous est pris dans un mois.

Et c’est un mois et quelques jours après, le 19 juin pour être précis, que le Glaz’art retourne les Eurockéennes pour lancer sa face B. Cette fois j’arrive lors des balances pour repérer les groupes. Je commence encore par des compagnons de Franche-Comté, Generic. Le duo de punk rockers tatoués me livre un discours aiguisé sur leur musique bien sûr, et la scène française en générale. Sur scène une frénésie jaillit de leur riffs tectoniques et d’une batterie aux ondes sismiques. Les tympans en saignent de plaisir. Mais le groupe suivant est d’un tout autre registre, les ondes sonores sont émises par des microsillons préenregistrés. Pulpalicious. Le nom circule dans toutes les bouches, tel une découverte qui réjouit les amateurs d’électro. Le quartet DJ explose littéralement la salle avec ses mixes et me réconcilient définitivement avec le genre. Pour rester « professionnel », j’extirpe une fois de plus Kem de la fête pour l’interroger sur ces talents repérés. La session repérage se finit avec le duo Suisse Love Motel, sur une exhibition électro glam déguisé. Un grand de coup de cœur pour les badges lumineux « LOVE ». Trop post-mods !

Maintenant à vous de découvrir :

Yules :

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T :

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Electric Electric :

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The Mondrians :

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Generic :

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Pulpalicious :

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Love Motel :

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The Seducers :

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20 mai 2008

Portrait - Un rêve californien

Imaginez la côte californienne au début des années 60. La jeunesse surf entre vagues, bikinis et les plages sur fond de Beach Boys. Cette carte postale de la "surfin music" émigre directement en France sur les plages de Biarritz et se diffuse dans les rangs de la jeune génération dont Bruno de Stabenrath fait partie. De là va naître son premier émoi musical, une passion pour les frères Wilson et compagnie. Continue reading


14 mar 2008

Messie de la pop-électro ?

 

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La France a-t-elle trouvé une nouvelle icône musicale ? Peux être, à en croire la dernière sélection de Sébastien Tellier pour représenter la France à l’eurovision 2008. Difficile à croire pour se "chabal pop-électro" qui vient de sortir un dernier album au doux nom de « sexuality ». Un album qui puise une thématique loin de la vulgarité et de la perversité de l’image attribuée au sexe dans notre société.

 

J’ai rencontré Sébastien Tellier à l’occasion de son concert au festival GéNéRiQ organisé par les Eurockéennes dans l’Est de la France. Découverte de son album, de sa musique :

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25 fév 2008

GéNéRiQ : Les eurocks à l’heure d’Hiver

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Les Eurockéennes de Belfort fêtent ses 20 ans, une date anniversaire qui risque de réserver bien des surprises. Pour faire patienter les festivaliers jusqu’au premier weekend de juillet, les Eurocks présentent pour la deuxième année, GéNéRiQ. A cette occasion 4 scènes musicales de l’est de la France ouvrent leurs portes (La Vapeur de Dijon, La Poudrière de Belfort, Le Cylindre de Larnod et le Noumatrouff de Mulhouse). Au programme Sébastien Tellier, Bibi Tanga, The Do, The Heavy, Blood Red Shoes, The Noisettes, Girl Talk, High Tone, Jose Gonzalez, Polysic, Vive la Fête, Fancy, Vitalic et cetera…une vraie longue de talents émergents.
Samedi 1er mars, j’ai assisté au concert de Sébastien Tellier, The Do, Blood Red Shoes et Noisettes (concert déplacé du Cylindre de Larnod au Micropolis de Besançon). Mon micro se baladera entre deux balances et les loges d’artistes pour des interviews mijotées aux petits oignons.

Toutes les dates et info : www.generiq-festival.com et www.myspace.com/generiqfestival


12 fév 2008

Sol, fa, mi, ré, Dø !

L’interview :

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L’article : The Dø est le groupe le plus « trendy » du moment. Parler de The Dø en soirée, savoir qu’ils font une pop dilettante surmontée d’une voix haletante, c’est branché, mais ça ne suffit pas ! The Dø s’est révélé grâce au single On my Shoulder utilisé dans une publicité de la marque Oxford. Le duo franco-finlandais nous offre une nouvelle ballade des plus plaisantes dans son dernier album, « A mouthful ». Difficile de se lasser de ses 15 titres surprenants !
Semblable à une vieille photo, la pochette attire l’œil avant même d’écouter le CD. L’image de ces jeunes semble tout droit sortir d’un vieux carton poussiéreux. Cette insouciance se retrouve plus que dans l’album, dans la musique. Finlandaise d’origine, Olivia Merilathin apporte au chant une délicate touche d’innocence. L’auditoire est charmé par sa voix fluette et cassée. Lui s’appelle Dan Levy. Français d’origine, il débute dans le jazz. Leurs chemins se croisent dans la composition de bandes originales de films comme « The passanger » de François Rotger. Une complicité va naître, The Dø va l’affirmer. Dans leur musique, le duo ouvre une voie à la spontanéité. Loin de l’escorte mélodique et rythmique, la voix progresse librement. Le deux se fondent pour offrir quiétude et impertinence. La guitare voyage entre les accords folks de Tammie et le cynisme électrique de Coda. L’album trouve un juste milieu dans ce mélange éclectique d’instruments aux intensités variées comme pour At Last ou the bredge is broken. Du rap excentrique façon Eminem dans Queen dot kong, au chant folklorique de Unisassi laulelet, les apartés sonores donnent à l’album une singularité propre.

Les deux adolescents d’autrefois puisent une personnalité à part entière. Ainsi, The Dø s’inscrit dans une veine hésitante entre le fantasque de Björk et la fraîcheur de Cocorosie.