30 jan 2008

Nada Surf

 

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Le trio new-yorkais est de retour. Après les succès de Popular et plus récemment Always love, le groupe revient dans un registre pop power clairement affirmé. Avec leur nouvel opus « Lucky », le groupe atteint l’âge de maturité. Guitares mélodiques et des textes mélancoliques, tout est calibré pour dévoiler des mélodies intimes et pleines de fougue.
Interview, de Matthews Caws, chanteur et guitariste, avant le premier concert de leur tournée française.

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29 jan 2008

Combien vaut le dernier Radiohead ?

Radiohead change la donne en s’adressant différement à son public. Le prix de son dernier album ? Personne ne le sait, c’est à nous de le fixer.
Exit la traditionnelle galette de plastique sous cellophane, le dernier Radiohead se télécharge. En fin de contrat avec la maison de disque EMI, le groupe décide de prendre à contre pied l’industrie du disque. Une fois confronté à son ordinateur pour fixer le prix du CD, un vrai doute s’installe. Ce n’est pas facile d’évaluer la musique en lui attribuant un prix. La controverse a été accentué par la faveur des médias avant même d’avoir passé au crible son contenu. Dans ce buzz médiatique la renommée internationale de Radiohead n’est plus à prouver. L’empreinte magistrale laissée par le quintet Anglais au fil des années, fait frémir à chaque nouvelle sortie.

En plus de s’offrir une critique favorable sur la forme, Radiohead attire toujours autant sur le fond. Tout devient clair, la musique est aérée, on distingue les instruments et la structure. La voix suave de Thom York ajoute de la volupté aux sonorités épurées. Un violon, une guitare, quelques notes de piano, des touches d’électronica et le charme s’opère dès la première écoute. Cette nuée sonore épouse les reliefs de notre oreille en toute simplicité.

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Comment déprécier la cadence accrocheuse de “Reckoner” ou “Jigsaw falling into place”. Grâce à cette teinte de pop mélodique passagère, Radiohead force les oreilles de passage à se tendre. L’album livre un son accessible et simple. Simple par ses rythmes cycliques affirmés, accessibles par ses riffs riches en émotions. Cette audace parfois cinglante ne se joue jamais dans l’agressivité comme le dévoile “Bodysnatchers”. Mais Radiohead ne démord pas de ses envolées atmosphériques comme si un moment il fallait fermer les yeux et se laisser porter sans résister. “Nude”, “Faust Arp”, “All I Need” témoignent de cette éternelle personnalité à part entière.

Cet album n’est pas révolutionnaire en soi car Radiohead a déjà crée l’événement bien avant la sortie du CD, mais si en plus c’est un « radiohead » accompli, pourquoi s’en priver. Un disque facile d’accès qui colle comme un bonbon mielleux, qui fait saliver encore et encore.


22 jan 2008

Critique de film : I’m not there

Ici et là, le mythe Dylan à jamais !

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Avec « I’m not there », Todd Haynes signe un biopic (biographe cinématographique) des plus surprenantes ayant pour héros un des mythes de la folk-music, Bob Dylan. Le film transcende la vie de l’auteur-compositeur-interprète le plus controversé de sa génération. La structure du film se décline en plusieurs récits tous dédiés à l’artiste. Jamais cité, seulement imaginé, Bob Dylan y est représenté sous différentes formes. Homme, femme, enfant, vieillard, tous ces personnages reflètent le parcours d’une vie torturée.

Bob Dylan, artiste aux multiples facettes emprunte un chemin qui lui est propre, reste à le déterminer.
Les premières séquences mettent en scène, à travers les campagnes américaines du Minesotta, un petit bout d’homme noir bouleversant du nom de Woody, clin d’œil à Woddy Guthrie. Ce un chanteur et guitariste folk très engagé des années 1960 a influencer Bob Dylan au tout début de sa carrière musicale.

L’esprit de Dylan se retouve à travers six portraits différents, à l’image d’un Bob Dylan anticonformiste des années 60, converti au christianisme et au gospel. Mais l’allégorie du chanteur la plus fidèle se retrouve dans l’interprétation de l’actrice Cate Blanchet. Androgyne, poète, asocial, ou tout simplement artiste, Cate Blanchet joue Jude Quinn, un homme sensible à la psychologie névrosé.

Au final six récits diamétralement opposés se croisent, se chassent, se coupent, comme l’apparition étrange d’Arthur Rimbaud sous forme d’interrogatoire psychanalytique. Todd Haynes nous envoie même sur les traces de Billy The Kid dans ses vieux jours, sous les traits de Richard Gere. Le décor western est planté et la confusion devient totale. Qui est vraiment Bob Dylan ?

« I’m not there » reste un film très embrouillé sur la vie mélancolique de l’artiste, mais ne cède jamais aux parades d’un montage chronologique classique.

« Il y a de nombreuses manières d’écrire une histoire. Le sensationnalisme n’en est pas une. »
Un film qui illustre à merveille ces quelques paroles de Bob Dylan.

Vincent DEROUSSENT


22 jan 2008

Critique de film : Paranoid Park

L’adolescence mise à nue

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Alex a 17 ans. Adolescent, il se heurte aux réalités de la vie, ses parents divorcent, sa petite amie l’ennuie autant que les cours au lycée. Un jour il découvre Paranoid Park, un skate park urbain où se retrouvent tous les accros de la planche à roulette. Il s’évade. Cette fascination fait basculer son destin lors d’une soirée au Park. A l’instar d’Elephant, Gus van Sant filme, le monde des adolescents au plus près de leur vie. Paranoid Park nous pousse à s’interroger sur la psychologie de l’adolescent. Qu’a-t-il fait ? Que doit-il faire ? Que ressent-il ? Alex écrit pour oublier ses troubles, mais son secret le rattrape et remonte dans ses pensées.

Toujours structurée, émouvante, l’image est porteuse de sens et accompagne le scénario avec brio. Les nombreux plans subjectifs nous embarquent dans un ambiance plus que dans un personnage. On doute, on a peur, on est mal à l’aise. C’est un sentiment que le spectateur partage avec Alex. Sa vulnérabilité dérange et reflète l’adolescence de notre société actuelle.

Paranoid park est avant tout un film d’atmosphère, mélange de rêve et de réalité d’un personnage terne. Le film s’appuie sur un puzzle autour d’une scène centrale. Elle décompose une journée d’Alex en plusieurs petites séquences. Chacune d’elles, est une clé du scénario. Au fur et à mesure, on découvre les réponses aux troubles d’Alex. Ainsi, le film ne prend du relief que par ce montage précis. La symbolique du rêve est portée par l’ambiance vintage des couleurs délavés, et de certains plans filmés en DV, format intimiste qui encercle le spectateur.

Le film est une évasion visuelle et musicale, grâce à une palette de musiques éclectique qui apporte à chaque scène une ambiance différente. C’est le triste rêve d’un adolescent fragile dans un monde façonné par les adultes.

Vincent DEROUSSENT


4 oct 2007

La Zebramixette

Pour la première de l’émission Electro’Chok sur la webradio Fréquence 3, j’ai eu le plaisir de recevoir DJ Zebra mardi 11 septembre 2007

 

  • DJ Zebra est animateur/réalisateur sur Ouï FM et intervenait dans Tendance Musique sur France Inter. J’ai eu le plaisir de le recevoir pour ses talents de DJ dans le style musical ; le bootleg.
    Un bootleg ou mashup est une musique qui prend forme sur un mélange de deux musiques différente. Généralement la voix de l’une est superposée sur l’instrumentale d’une autre.
    Vous pouvez découvrir ses bootlegs en podcast sur son site :
    www.myspace.com/zebramix

    Ecouter l’interview :

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25 sept 2007

"Justice" est fête !

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Justice est le groupe récurent de cette année 2007 dans l’univers Electro-dance.
Aux Eurockéennes, assis sur une pile de palettes, sucette à la bouche, j’ai rencontré Gaspard, un homme “à moustache et une croix autour du coup” dit il. Très evasif dans ses réponses, il se confira plus amplement hors micro. Tel un enfant qui jubile avant la période de noël, ce Franc Comtois d’origine a répondu à mes questions sous la pression de l’avant concert. Gaspard au micro :

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