20 août 2008

Renegades en Seine

Le groupe américain Rage Against The Machine fait des émules dans le cœur de ses éternelles fans depuis sa reformation. Difficile de voir le quartet en France après une date complète à Bercy. les "Renegades" nous offrent un deuxième passage en France au festival Rock en Seine. A ce soir pour le "grand slam" !

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Photo by David Atlas - Crédit : http://www.ratm.com/


7 août 2008

Vous avez dit guerre des festivals ?

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Pendant que des milliers de festivaliers jubilaient devant les scènes des Eurockéennes, en coulisse se déroulait une conférence intitulée "La guerre des festivals". Titre révélateur d’une nouvelle guerre dans le secteur de la musique ou projection d’un avenir proche ?
 
 
 
Découvrez le reportage sur les festivals sur le magazine en ligne CultureMag : www.culturemag.fr

20 mai 2008

Portrait - Un rêve californien

Imaginez la côte californienne au début des années 60. La jeunesse surf entre vagues, bikinis et les plages sur fond de Beach Boys. Cette carte postale de la "surfin music" émigre directement en France sur les plages de Biarritz et se diffuse dans les rangs de la jeune génération dont Bruno de Stabenrath fait partie. De là va naître son premier émoi musical, une passion pour les frères Wilson et compagnie. Continue reading


12 fév 2008

Sol, fa, mi, ré, Dø !

L’interview :

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

L’article : The Dø est le groupe le plus « trendy » du moment. Parler de The Dø en soirée, savoir qu’ils font une pop dilettante surmontée d’une voix haletante, c’est branché, mais ça ne suffit pas ! The Dø s’est révélé grâce au single On my Shoulder utilisé dans une publicité de la marque Oxford. Le duo franco-finlandais nous offre une nouvelle ballade des plus plaisantes dans son dernier album, « A mouthful ». Difficile de se lasser de ses 15 titres surprenants !
Semblable à une vieille photo, la pochette attire l’œil avant même d’écouter le CD. L’image de ces jeunes semble tout droit sortir d’un vieux carton poussiéreux. Cette insouciance se retrouve plus que dans l’album, dans la musique. Finlandaise d’origine, Olivia Merilathin apporte au chant une délicate touche d’innocence. L’auditoire est charmé par sa voix fluette et cassée. Lui s’appelle Dan Levy. Français d’origine, il débute dans le jazz. Leurs chemins se croisent dans la composition de bandes originales de films comme « The passanger » de François Rotger. Une complicité va naître, The Dø va l’affirmer. Dans leur musique, le duo ouvre une voie à la spontanéité. Loin de l’escorte mélodique et rythmique, la voix progresse librement. Le deux se fondent pour offrir quiétude et impertinence. La guitare voyage entre les accords folks de Tammie et le cynisme électrique de Coda. L’album trouve un juste milieu dans ce mélange éclectique d’instruments aux intensités variées comme pour At Last ou the bredge is broken. Du rap excentrique façon Eminem dans Queen dot kong, au chant folklorique de Unisassi laulelet, les apartés sonores donnent à l’album une singularité propre.

Les deux adolescents d’autrefois puisent une personnalité à part entière. Ainsi, The Dø s’inscrit dans une veine hésitante entre le fantasque de Björk et la fraîcheur de Cocorosie.


29 jan 2008

Combien vaut le dernier Radiohead ?

Radiohead change la donne en s’adressant différement à son public. Le prix de son dernier album ? Personne ne le sait, c’est à nous de le fixer.
Exit la traditionnelle galette de plastique sous cellophane, le dernier Radiohead se télécharge. En fin de contrat avec la maison de disque EMI, le groupe décide de prendre à contre pied l’industrie du disque. Une fois confronté à son ordinateur pour fixer le prix du CD, un vrai doute s’installe. Ce n’est pas facile d’évaluer la musique en lui attribuant un prix. La controverse a été accentué par la faveur des médias avant même d’avoir passé au crible son contenu. Dans ce buzz médiatique la renommée internationale de Radiohead n’est plus à prouver. L’empreinte magistrale laissée par le quintet Anglais au fil des années, fait frémir à chaque nouvelle sortie.

En plus de s’offrir une critique favorable sur la forme, Radiohead attire toujours autant sur le fond. Tout devient clair, la musique est aérée, on distingue les instruments et la structure. La voix suave de Thom York ajoute de la volupté aux sonorités épurées. Un violon, une guitare, quelques notes de piano, des touches d’électronica et le charme s’opère dès la première écoute. Cette nuée sonore épouse les reliefs de notre oreille en toute simplicité.

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Comment déprécier la cadence accrocheuse de “Reckoner” ou “Jigsaw falling into place”. Grâce à cette teinte de pop mélodique passagère, Radiohead force les oreilles de passage à se tendre. L’album livre un son accessible et simple. Simple par ses rythmes cycliques affirmés, accessibles par ses riffs riches en émotions. Cette audace parfois cinglante ne se joue jamais dans l’agressivité comme le dévoile “Bodysnatchers”. Mais Radiohead ne démord pas de ses envolées atmosphériques comme si un moment il fallait fermer les yeux et se laisser porter sans résister. “Nude”, “Faust Arp”, “All I Need” témoignent de cette éternelle personnalité à part entière.

Cet album n’est pas révolutionnaire en soi car Radiohead a déjà crée l’événement bien avant la sortie du CD, mais si en plus c’est un « radiohead » accompli, pourquoi s’en priver. Un disque facile d’accès qui colle comme un bonbon mielleux, qui fait saliver encore et encore.


22 jan 2008

Critique de film : I’m not there

Ici et là, le mythe Dylan à jamais !

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Avec « I’m not there », Todd Haynes signe un biopic (biographe cinématographique) des plus surprenantes ayant pour héros un des mythes de la folk-music, Bob Dylan. Le film transcende la vie de l’auteur-compositeur-interprète le plus controversé de sa génération. La structure du film se décline en plusieurs récits tous dédiés à l’artiste. Jamais cité, seulement imaginé, Bob Dylan y est représenté sous différentes formes. Homme, femme, enfant, vieillard, tous ces personnages reflètent le parcours d’une vie torturée.

Bob Dylan, artiste aux multiples facettes emprunte un chemin qui lui est propre, reste à le déterminer.
Les premières séquences mettent en scène, à travers les campagnes américaines du Minesotta, un petit bout d’homme noir bouleversant du nom de Woody, clin d’œil à Woddy Guthrie. Ce un chanteur et guitariste folk très engagé des années 1960 a influencer Bob Dylan au tout début de sa carrière musicale.

L’esprit de Dylan se retouve à travers six portraits différents, à l’image d’un Bob Dylan anticonformiste des années 60, converti au christianisme et au gospel. Mais l’allégorie du chanteur la plus fidèle se retrouve dans l’interprétation de l’actrice Cate Blanchet. Androgyne, poète, asocial, ou tout simplement artiste, Cate Blanchet joue Jude Quinn, un homme sensible à la psychologie névrosé.

Au final six récits diamétralement opposés se croisent, se chassent, se coupent, comme l’apparition étrange d’Arthur Rimbaud sous forme d’interrogatoire psychanalytique. Todd Haynes nous envoie même sur les traces de Billy The Kid dans ses vieux jours, sous les traits de Richard Gere. Le décor western est planté et la confusion devient totale. Qui est vraiment Bob Dylan ?

« I’m not there » reste un film très embrouillé sur la vie mélancolique de l’artiste, mais ne cède jamais aux parades d’un montage chronologique classique.

« Il y a de nombreuses manières d’écrire une histoire. Le sensationnalisme n’en est pas une. »
Un film qui illustre à merveille ces quelques paroles de Bob Dylan.

Vincent DEROUSSENT